Au travers des multiples actions et initiatives programmées, le plan d’action poursuivra trois objectifs stratégiques : notoriété, mémoriel et patrimonial, économique.
- Notoriété. La partie francophone du pays a connu la guerre comme l’ensemble de la Belgique. L’histoire des combats ne se limite en effet pas aux tranchées du Westhoek mais elle recouvre également les batailles sanglantes de la guerre de mouvement d’août 14. A côté des combats, on soulignera aussi que l’expérience la plus largement partagée par la population fut celle de l’occupation.
Il faut donc sensibiliser le grand public et les jeunes générations à l’impact du conflit, en approfondissant les connaissances historiques sur la période 1914-1918 telle qu’elle a été vécue dans la Fédération Wallonie-Bruxelles et en Wallonie et en assurant la transmission de ces connaissances vers un public large et, en particulier, vers les populations les plus jeunes.
Le travail de sensibilisation touchera également les pays étrangers au travers d’actions ciblées en fonction des lieux et des événements qui les concernent. - Mémoriel et patrimonial. Forts, cimetières, monuments commémoratifs militaires ou civils … On trouve de nombreuses traces mémorielles de la Première Guerre mondiale en Belgique francophone. Ces traces seront identifiées, sauvegardées, valorisées et rendues accessibles au public.
- Economique. La stimulation des activités liées au « tourisme de mémoire » se concrétisera en développant, à l’intention des visiteurs belges et étrangers, une offre touristique intégrée à partir des traces mémorielles et des musées.
La politique commémorative développée par la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles se caractérisera par une approche triple articulée autour :
- de la mise en place d’une série d’actions fédératives prises en charge collectivement par les Gouvernements de la Fédération et/ou de la Wallonie ;
- des actions spécifiques développées par les ministères concernés en fonction de leurs compétences ;
- du soutien, de la promotion et de la coordination des activités projetées par une multiplicité d’intervenants : pouvoirs locaux et opérateurs du monde associatif.
Cinq thématiques seront privilégiées pour cerner l’expérience de guerre :
- les combats d’août – octobre 1914 et la guerre de mouvement ;
- la violence de guerre : les massacres de civils en août/septembre 1914 et les villes martyres ;
- les combats au front et la guerre de positions ;
- la Belgique occupée et l’expérience de la guerre totale pour les populations civiles ;
- l’après-guerre et l’impact du conflit.