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4 juin – 10 octobre 1916 : offensive Broussilov

Cette offensive russe fait partie du plan allié pour l’année 1916, au même titre que la bataille de La Somme. En effet, les Russes et les Italiens avaient accepté de porter des offensives sur le front Est au moment même où les Français et les Britanniques attaqueraient sur le front Ouest.

Conformément à ces accords, les troupes russes commandées par Broussilov préparent une grande offensive pour le 15 juin 1916. Mais elle est avancée pour soulager les Italiens qui peinent à contenir la pression austro-hongroise qui pèse sur eux.
Après une première offensive en mars-avril qui n’a pas donné de résultat, le général Broussilov prépare une offensive beaucoup plus importante pour l’été.

Le 4 juin 1916, sur un front de plus de 300 km, Broussilov lance deux attaques simultanées contre les forces austro-hongroises, dans lesquelles quatre armées (48 divisions) sont engagées. L’offensive russe débuta par un tir d’artillerie de près de 2000 canons contre les lignes austro-hongrois qui dura toute une journée. Cette préparation par l’artillerie fut une réussite. Dès le lendemain, les troupes russes qui passent à l’assaut traversèrent les trois premières lignes de défense adverses, faisant plus 55.000 prisonniers et s’emparant de nombreux canons. Dans les jours qui suivirent, les armées russes poursuivirent leur avancée. Début août, le front austro-hongrois était enfoncé sur une longueur de près de 420 km. Les Allemands durent porter secours à leur allié. Mais, du côté russe, les réserves s’épuisaient et le ravitaillement ne suivait plus. Le 10 octobre 1916, le Tsar Nicolas II ordonna la fin de l’offensive. Des deux côtés, les pertes furent effroyables : un million de pertes russes, 600.000 austro-hongrois (plus 400.000 prisonniers) et 350.000 allemands.

Cela étant, l’offensive Broussilov avait mis les forces austro-hongroises à genoux. Désormais, l’Autriche-Hongrie tombait dans la totale dépendance de l’Allemagne. En outre, la victoire russe convainquit la Roumanie jusqu’alors neutre d’entrer en guerre aux côtés des Alliés.