La crête des Eparges, au sud de Verdun, est un des observatoires les plus avancés dans la plaine de la Woëvre. Depuis le 21 septembre 1914, les Allemands y développent une forte organisation de blockhaus et de réseaux de tranchées. L'opération du 17 février a pour objectif de récupérer la partie ouest de l'éperon. Cette tâche échoit à la XIIe division d'infanterie. Jusqu'au 20 février, les Français se font massacrer sur leurs nouvelles positions, mais résistent aux contre-attaques. La reconquête française est cependant incomplète et peu exploitable, car seule la partie Est donne des vues sur la Woëvre, c'est le point X.
Le 18 mars, l'offensive reprend, puis le 27 du même mois, mais sans résultat apparent pour les Français. A partir du 5 avril, les Français tentent par de nouveaux assauts de progresser aux Eparges. Ils arrivent à tenir le point C au centre de la crête, sans pouvoir l'emporter au point X. Constatant que les gains sont trop incomplets, Joffre décide de mettre un terme aux attaques massives.
Mi-avril, le général Herr ordonne de déloger les Allemands du point X par des charges explosives souterraines. Malgré l'explosion de 46 charges allemandes et 32 françaises, cette guerre des mines ne procurent de gain territorial à personne. Les Eparges annoncent les batailles de la Somme et de Verdun en 1916.