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Fin des combats

(collection du Musée royal de l'Armée)

Au printemps 1918, l’armistice conclu sur le front de l’est permet aux Allemands de lancer en avril une offensive de grande ampleur à l’ouest. Dans le secteur d’Ypres, les Alliés subissent l’assaut de plein fouet. Les troupes belges résistent au choc. A Merckem, par exemple, les généraux Jacques et Michel remportent la bataille et font de nombreux prisonniers. En Belgique comme en France, l’offensive allemande a échoué. Ces succès importants permettent d’envisager la risposte avec confiance.

L’offensive ultime coordonnée par le maréchal Foch voit pour la première fois l’engagement de toutes les forces belges au côté des Alliés. En septembre 1918, le roi accepte, sans avoir consulté le gouvernement, de prendre la tête de l’Armée des Flandres et d’avoir comme chef d’Etat-major le général français Degoutte. L’offensive en direction de Bruxelles commence le 28 septembre. L’Armée des Flandres passe l’Yser, atteint Roulers, puis Ostende, Bruges et Gand. Le front allemand est enfoncé, la victoire est acquise. Néanmoins, le prix à payer est lourd. 253 officiers et 3.083 soldats perdent la vie. 26.000 autres sont blessés. Au total, l’armée belge a perdu environ 34.000 soldats. Par rapport aux chiffres français et allemands, respectivement 1.4 et 1.8 millions de tués, les pertes sont relativement peu élevées suite au refus du roi de participer aux offensives alliées. Lors des tractations d’après-guerre, les Alliés ne manqueront d’ailleurs pas l’occasion de le faire remarquer aux Belges.  

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