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Pénurie et aide alimentaires

Affiche de Steinlen, Paris, 1915 (B.D.I.C, Paris)

Les problèmes de ravitaillement et la peur de la faim dominent la vie quotidienne pendant toute la durée du conflit, malgré les efforts conjoints de la Commission for Relief in Belgium (CRB) de l’américain Herbert Hoover et du Comité national de secours et d’alimentation fondé par les Belges, Ernest Solvay et Émile Francqui. Première aide humanitaire internationale de l’histoire, la CRB se charge de la récolte de fonds et des achats de vivres sur les marchés internationaux. Elle assure également le transport des denrées jusqu’en Belgique où le Comité National en organise la distribution aux populations.

En outre, la CRB se charge des indispensables négociations avec les gouvernements des pays belligérants, en se portant garant notamment devant le Foreign Office du non-détournement des vivres importés par les Allemands à des fins militaires . En fait, la situation belge ne fait qu’empirer, les prix ne cessent de grimper et le marché noir se développe un peu partout tout au long de la guerre. Il est clair que la prolongation de l’occupation pose des cas de conscience quasi insurmontables : faut-il se murer dans une passivité absolue au nom de la Patrie ou reprendre les activités pour assurer la survie économique du pays au risque de faire le jeu de l’ennemi ?

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